Le musée d’Orsay organise du 12 septembre 2023 au 7 janvier 2024 une grande exposition consacrée au peintre Louis Janmot et Le Poème de l’âme, son grand œuvre.
Commencé à Rome en 1835 par l’artiste lyonnais Louis Janmot (1814-1892) et poursuivi jusqu’en 1881, Le Poème de l’âme est le projet d’une vie, à la fois pictural et littéraire. Conservé au musée des Beaux-Arts de Lyon, il illustre en 34 compositions le parcours initiatique d’une âme sur la Terre. Formé de deux cycles de 18 peintures à l’huile et de 16 dessins au fusain, il fut qualifié par Henri Focillon « d’ensemble le plus remarquable, le plus cohérent et le plus étrange du spiritualisme romantique ». Un long poème de 2814 vers, intitulé L’Âme, accompagne ces œuvres.
Louis Janmot, « Chute fatale » © Lyon MBA - Photo Alain Basset
L’exposition propose de faire découvrir Le Poème de l’âme dans son intégralité. Si le premier cycle est exposé dans le parcours permanent du musée des Beaux-Arts de Lyon, le second, plus fragile, est très rarement montré. À l’instar des protagonistes du Poème de l’âme, le public sera invité à explorer les mystères que recèlent ces images, lors d’une déambulation étape par étape, un « voyage initiatique » à travers les thèmes que sont l’âme, l’idéal féminin, le paysage ou encore le cauchemar et l’inconscient. L’exposition s’attachera à faire coexister les modes d’expression visuel et textuel. Ainsi, le visiteur pourra entendre le poème tout en contemplant les tableaux.
L’exposition est ainsi le fruit d’un partenariat entre deux grands musées français, dont le commissariat est assuré par Stéphane Paccoud, Conservateur au musée des Beaux-Arts de Lyon, et Servane Dargnies de Vitry, Conservatrice peinture au musée d’Orsay.
Louis Janmot, « Rayons de soleil » © Lyon MBA - Photo Alain Basset
La Fondation Etrillard attache une grande importance à la redécouverte d’œuvres, de courants artistiques et de répertoires musicaux méconnus du public. L’exposition Louis Janmot. Le Poème de l’âme, s’inscrit parfaitement dans cette mission : elle met au jour l’œuvre d’un peintre peu connu, corpus qui méritait une rétrospective d’ampleur. Dans une approche interdisciplinaire chère à la Fondation, elle crée des ponts de façon sensible et inédite entre les différents arts, ici la poésie, la musique, le dessin, la sculpture et la peinture.
Le thème de l’exposition n’est pas sans rappeler le travail de la lauréate de notre Bourse de recherche doctorale « Arts du passé/Arts du présent », Clara Lespessailles : cette élève de l’École du Louvre consacre sa thèse au primitivisme chez les élèves d’Ingres, entre 1830 et 1860. Elle est invitée à participer à la journée d’études de novembre organisée à Lyon dans le cadre de l’exposition du musée d’Orsay.
Vue de l'exposition © Musée d'Orsay / Sophie Crepy