Réalisation © Laurent Voloch îlot studio
Pour sa quatrième édition, le jury du Prix du Patrimoine Naturel a élu lauréat Flore-Alpe, un jardin botanique alpin situé dans le canton du Valais, en Suisse. Ce lieu paysager allie conservation, recherche et médiation scientifique pour une compréhension sensible de l’environnement.
Le jury a souhaité récompenser Flore-Alpe pour son projet de réhabilitation d’écosystèmes typiques de la flore alpine et de médiation participative auprès du public.
Le Jardin botanique Flore-Alpe © Christine Zurbriggen
Flore-Alpe est un lieu centenaire situé à Champex-Lac, entre le massif du Mont-Blanc et le Pays du Saint-Bernard, à 1500 mètres d’altitude. Ce jardin en pente d’un hectare était à l’origine un alpinum privé construit en 1927 par Jean-Marcel Aubert, industriel et ingénieur suisse passionné de montagne. Il a ensuite été rapidement ouvert au public, avec la volonté d’étudier l’acclimatation des plantes alpines.
Conservatoire vivant de 4000 espèces de plantes, Flore-Alpe a l’ambition de devenir une référence en matière de médiation scientifique et de recherche sur l’impact du réchauffement climatique sur la flore des Alpes, grâce à son centre de recherche (le CAP).
Rocailles fleuries de polygales et androsaces © Hakim Schepis
Des recherches autour de l’impact du réchauffement climatique sur la végétation de montagne sont menées par l’équipe du lieu, mais aussi par les visiteurs : ces derniers sont invités à utiliser leurs cinq sens, à participer à des ateliers et expériences, tels que des marathons créatifs, dans une logique d’« apprentissage transformatif ».
En plus des visiteurs accueillis tous les jours de mai à octobre, le jardin reçoit des chercheurs et artistes en résidence, qui poursuivent leurs travaux ou créent des œuvres d’art au cœur du jardin, permettant de porter un nouveau regard sur le paysage.
© Flore-Alpe
La dotation du Prix de la Fondation Etrillard va permettre de réhabiliter quatre écosystèmes emblématiques de la région et extrêmement riches :
- les steppes du Valais, témoins de la fin de la dernière grande glaciation ;
- les rocailles, qui permettent de cultiver la végétation alpine au-dessus de la limite de la forêt ;
- la flore messicole, compagne des céréales, favorisée par l’agriculture traditionnelle de montagne ;
- les éboulis et moraines, peuplés par une végétation d’altitude adaptée à cet environnement rocheux et au grand froid.
Le jardin mettra en place de nouveaux outils de médiation pour permettre de comprendre ce qui a formé ces milieux de montagne.
En savoir plus sur Flore-Alpe : www.flore-alpe.ch
Éboulis reconstitué et linaria alpina © Brosselin
Présentation des actions de médiation de Flore-Alpe. Réalisation © Laurent Voloch îlot studio